Le saule pleureur. [Libre]

Après une bonne journée de travail, Cathi se rendit au marécage. Un endroit plus ou moins magnifique. Mais Cathi aimait venir se détendre dans cet endroit. Il y avait toujours une petite brume qui flottait dans l'air et la chaleur que l'eau dégageait était bonne. Le bruit des grenouilles et des corbeaux sonnait comme une musique dans les oreilles de Cathi. Elle avait l'habitude de se coucher sur un rocher, non loin d'un grand saule pleureur. Qu'est-ce qu'elle faisait ? Rien. Elle regardait les nuages et pensait à sa journée.

Aujourd'hui, elle avait rencontré Ourouaga. Avant, Cathi et lui n'était pas vraiment amis, mais se regardait. En fait, Cathi avait déjà craqué pour lui. Mais plusieurs choses ont faites qu'elle a très vite changé d'idées.

Ce garçon avait été dans la même classe qu'elle. Il était dans une famille riche, comme la sienne. Il voulait devenir fort, comme elle. Mais la seule différence, c'était que lui était réellement fort. Et Cathi ne pouvait s'empêcher de le regarder s'entraîner en cachette pendant des heures. Il avait de la chance d'être aussi parfait.

Cathi savait qu'il avait un frère. Elle n'a jamais sue son nom. Mais ils s'aimaient beaucoup. Ils faisaient attention à l'autre et s'entraidaient. Une famille quoi... Cathi n'avait jamais joui de l'amour d'un frère. Ou même d'une soeur... Tout ce qu'elle avait comme ami, dans ce temps-là. C'était son lapin en pluche. Un lapin, qui pour elle, n'était pas comme les autres. Elle disait qu'il l'écoutait avec ses grandes oreilles. Elle disait qu'il savait quoi lui dire l'or de ses moments de solitude et se rappela de ce jour. Le jour où tout a été détruit. Son lapin et l'amour qu'elle éprouvait envers Ourouaga. Quelque chose de simple, mais qui a détruit une personnalité.

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Elle regardait Ourouaga s'entraîner du haut d'un arbre. Le lapin qu'elle avait tant aimé était couché sur son dos. Elle souriait au moindre geste que faisait son âme soeur.

[Ourouaga] Très bien, doucement petit frère.

Elle n'avait pas remarqué que son petit frère le suivait. Cathi perdit très vite le sourire. Elle ne s'attendait pas à voir arriver un petit garçon comme celui-ci. Son frère avait dix ans ce jour-là, Ourouaga treize et Cathi en avait douze. C'était vieux pour trainer un lapin, mais elle l'aimait. De tout son coeur. Jamais elle ne l'aurait quitté si seulement ce sale gamin ne le lui avait pas cassé.

Il déposa Tôshirô qui s'était glisser dans ses bras. Cathi sentit son coeur se serrer. Elle était folle de jalousie. Comment son frère pouvait-il sauter dans les bras de son grand amour. Pff... Il ne manquait pas de culot.

[Tôshirô] Alors, on commence par quoi ?

[Ourouaga] D'abord, tu vas faire le vide dans ton esprit. Oublie tout et ne pense à rien. Après ça, tu chercheras une petite étincelle qui se trouve tout au fond de toi et il faudra que tu la ressente... De plus en plus, jusqu'à pouvoir la déterminer clairement.

Ce n'était pas dû tout de cette façon que Cathi avait fait la première fois.

[Tôshirô] D'accord

Son frère se concentra. Cela dura quelque temps, jusqu'à ce que Tôshiro retourne chez lui. Cathi, toujours sur son arbre, serra son lapin lorsqu'Ourouaga enleva son gilet. C'est vrai que cette journée là, il faisait chaud. Ses cheveux blancs étaient si beaux. En fait, ils étaient bleus. Cathi essaya de retenir, mais tomba malheureusement par terre. Ourouaga se tourna rapidement. Sur ses gardes, il dit.

[Ourouaga] Que fais-tu là Cathi ? Tu m'espionnes ?

Cathi, assis sur les fesses, détourna le regard. Ses cheveux blonds étaient mal placés et elle avait honte. Elle essaya de cacher le mieux qu'elle pouvait, son lapin.

[Cathi] Non ! Je me promenais c'est tout... Je suis tombé.

Elle rougit lorsqu'elle vit le regard d'Ourouaga.

[Ourouaga] Depuis quand tu voles, Cathi ?

Elle se tourna furieusement vers le garçon et dit rapidement :

[Cathi] Je ne vole pas !

[Ourouaga] Alors, que faisait tu dans les airs... Dis le moi.

[Cathi] Ce n'est pas de tes oignons ! Laisse-moi tranquille.

Ourouaga tourna sa tête et fît voler quelques mèches.

[Ourouaga] Pff... C'est quoi que tu caches ? Des caméras ?

[Cathi] Mais de quoi tu parles ? T'es complètement fou ! Je ne cache rien.

[Ourouaga] C'est un lapin.... Il est mignon. Tu me le prête ?

[Cathi] Ta gueule ! C'est... C'est pour ma mère.

Il se pencha et tenta d'attraper la patte du lapin. Mais Cathi tira violemment sur celui-ci.

[Cathi] Tu l'as cassé !

[Ourouaga] C'est toi qui as tiré dessus !

[Cathi] C'est toi qui la pris dans tes mains ! Tu n'as pas le droit de casser mes affaires comme tu viens de le faire ! Je... Je t'aime plus Ourouaga ! Tu vas le regretter !

Elle prit ce qu'il restait du lapin et courra vers chez elle, les larmes aux yeux.

Un peu plus tard, sa mère jeta le lapin à la poubelle. Pensant que Cathi ne l'utilisait plus.

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Cathi ria un bon coup. Ce souvenir n'était qu'un souvenir. Ourouaga avait peut-être changé. Mais elle ne pouvait le pardonner. Même si ce n'était qu'une peluche, c'était le seul ami qu'elle avait. Depuis ce jour, elle ne l'a plus jamais revu. Plusieurs personnes ont dit qu'il était partit se pratique dans les montagnes et que son deuxième oeil est devenu rouge à cause du froid. Elle pensait que ce n'était que des rumeurs, mais en le revoyant aujourd'hui, elle fût très surprise de voir que c'était vrai.

Elle fini par s'endormir sur le rocher.